Un hommage au grand homme disparu depuis peu...
David Ionovich Bronstein (Дави´д Ио´нович Бронште´йн) (né le 19 février 1924 à Bila Tserkva, Ukraine - mort le 5 décembre 2006 à Minsk) est un grand-maître international d'échecs renommé également en tant qu'écrivain.
David Bronstein est né à Bila Tserkva près de Kiev en Ukraine. Décrit comme un génie créatif et un maître tacticien, il est applaudi de par le monde, prouvant de manière évidente que les échecs peuvent être considérés comme une science et comme un art.
Son premier succès dans un tournoi international arriva lors du tournoi interzonal de Saltsjöbaden en 1948, dans lequel il se qualifia pour le Tournoi des candidats de 1950 à Budapest, en battant en match de départage Isaac Boleslavsky à Moscou. Cette période vit une ascension météorique de Bronstein qui se qualifia pour le championnat du monde de 1951 contre Mikhail Botvinnik.
Largement considéré comme l'un des plus forts joueurs n'ayant jamais été champion du monde (de même que Paul Keres, Viktor Kortchnoï et Bent Larsen), il fut vraiment proche du titre lorsqu'il fit match nul 12-12 contre le champion du monde Mikhail Botvinnik. Selon le règlement de la FIDE, le champion en titre conserve son titre en cas d'égalité et Bronstein n'a plus jamais eu cette opportunité par la suite.
Il obtint de nombreux premiers prix en tournois, le plus remarquable étant champion d'URSS en 1948 (à égalité avec Alexander Kotov) et 1949 (avec Vasily Smyslov). Il a gagné six fois le championnat de Moscou et a représenté la Russie aux Olympiades en 1952, 1954, 1956 et 1958, gagnant des prix par échiquier à chacune de ces Olympiades.
David Bronstein est également l'auteur de nombreux ouvrages et articles. Il est peut-être l'auteur le plus lu grâce à son Zurich International Chess Tournament 1953 (traduit en anglais en 1979) qui constitue un ouvrage de référence pour les joueurs d'échecs et The Sorcerer's apprentice (1995). Dans chacun de ses livres, Bronstein semble amplifier les idées derrière les coups joués, au lieu d'ennuyer le lecteur par des pages d'analyse de coups qui n'auraient jamais été écrits sur une feuille de partie. Son travail théorique a transformé la défense est-indienne qui est passée d'ouverture douteuse (avant la Seconde Guerre mondiale) à défense solide, notamment grâce à sa participation évidente à l'ouvrage Bronstein on the King's Indian, paru en 1999.
Dans les dernières années, Bronstein a continué à jouer aux échecs à un bon niveau, inspirant les jeunes et les moins jeunes. Ceci grâce à de nombreuses parties en simultané, mais aussi une attitude chaleureuse, et des récits épiques de ses propres aventures échiquéennes.
Bien qu'ayant un score total négatif contre Mikhail Botvinnik, il l'a battu de nombreuses fois avec les Noirs.